Projet « bas carbone » et aménagement paysager : le Lac Terre d’Auge invente son futur !

En développement constant depuis que sa gestion a été confiée à la SPL « Terre d’Auge Attractivité » (Société Publique Locale), le Lac Terre d’Auge, pour lequel ont été investis plus de 1 400 000 € TTC depuis sa création en 2017 (960 000 € par Terre d’Auge et 450 000 € par la SPL), continue de se dynamiser avec 2 nouveaux grands projets pluriannuels inscrits dans une dynamique de développement durable et de valorisation de l’environnement.

Le camping du Lac Terre d’Auge se met au vert avec la mise en œuvre de son projet « bas carbone »

Composée d’une équipe politique et administrative sensible aux problématiques de développement durable, l’agence d’attractivité Terre d’Auge a souhaité donner un nouveau souffle aux équipements du camping du Lac en totale harmonie avec les enjeux actuels de préservation de l’environnement et de consommation raisonnée.

Après une étude primaire, le constat est dressé : les équipements du camping, existant depuis près de 40 ans, sont bien trop énergivores avec entre autres une facture annuelle d’électricité avoisinant les 40 000€. Ce bilan couplé à la motivation de la SPL et de la collectivité de réduire au maximum leur impact environnemental ont amené l’Agence d’Attractivité à déployer un projet « bas carbone » à l’échelle du camping du Lac. Projet pour lequel elle souhaite bénéficier du soutien financier du plan de relance Européen REACT EU de l’Etat en collaboration avec la Région Normandie.

Le plan d’actions s’étend sur 3 ans (2022-2024) et s’articule autour de 8 axes en accord avec les objectifs de la stratégie nationale bas carbone qui donne des orientations pour mettre en œuvre la transition vers une économie circulaire et durable :

1. Mesurer : le bilan carbone précis du camping a été réalisé pour définir les actions à mettre en œuvre à l’échelle du site en fonction des besoins et usages.

2. Améliorer l’efficacité énergétique : par l’acquisition d’équipements performants fonctionnant au maximum à l’énergie verte. 2 premiers mobil-homes sont commandés (50 000€), 16 lampadaires solaires vont être installés ainsi que 75 modules de balisage nocturne solaire qui remplaceront l’intégralité des éclairages jusqu’alors électriques.

3. Maitriser la demande énergétique : les installations existantes vont être modernisées pour limiter leur consommation et dans le même temps encourager les résidents du camping à consommer de manière plus raisonnée tout en les sensibilisant à de nouvelles pratiques. Pour cela, toutes les bornes d’alimentation des mobil-homes vont être changées (150 000€).

4. Soutenir les énergies renouvelables : 1 véhicule électrique a été acquis, 2 bornes de recharge doivent être installées et la construction d’un parc solaire est prévue pour produire à hauteur de 30% de la consommation actuelle. Tous les engins de jardinage fonctionnant aux énergies fossiles (taille-haies, tondeuse, coupe bordure…) vont être remplacés par des équipements 100% électriques.

5. Economiser l’eau : un système de détection de fuites sera mis en place sur les installations et une réflexion est en cours pour éventuellement s’orienter vers l’utilisation de toilettes sèches. L’accès aux douches va aussi être revu avec la mise en place d’un accès sur présentation d’une carte délivrée par l’accueil.

6. Mettre en place une politique 0 déchets : en valorisant la production de déchets (réemploi des branchages, tontes, etc.) et en sensibilisant les campeurs et visiteurs à ces mêmes pratiques de réduction et de tri des déchets.

7. Renforcer l’économie circulaire : en proposant des produits locaux issus des circuits courts à la petite épicerie du camping.

8. Communiquer, former et sensibiliser : à l’échelle du site du Lac Terre d’Auge dans sa globalité afin que chacun devienne acteur du projet bas carbone et le fasse vivre pour lui donner tout son sens.

Les opérations sont déjà lancées : le balisage solaire est en cours de pose et les lampadaires vont bientôt être réceptionnés pour installation.

Le montant total du projet bas carbone s’élève à près de 800 000€ TTC, une demande de soutien financier a été déposée auprès de la Région Normandie pour obtenir le soutien de l’Europe.

Un projet d’aménagement paysager au Lac Terre d’Auge le long de l’A13

Afin de poursuivre l’aménagement paysager du Lac Terre d’Auge, la Communauté de Communes Terre d’Auge a pris contact avec le CAUE14 (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) afin de mener une réflexion sur la frange nord-ouest du Lac, située le long de l’autoroute A13.

Cet espace, d’une surface de 63 000 m², permettra de poursuivre la valorisation le site tout en proposant de nouvelles prestations aux usagers. L’aménagement portera sur une plantation de strates arborées et arbustives, et l’installation de mobiliers de type parcours santé et bancs pour ponctuer le cheminement.

Pour le moment encore à l’étude, ce projet permettra de répondre à 3 enjeux essentiels pour l’attractivité du site :

1. Valoriser et rendre visible : en créant différents espaces paysagers sur cette portion (installation de pontons d’accès au plan d’eau, création de plusieurs micro-paysages avec la plantation d’arbres et boisements, la création de prairies, etc.) et en masquant l’autoroute aux usagers tout en permettant aux automobilistes de conserver une fenêtre visuelle sur le site depuis la route.

2. Gérer : par un aménagement paysager dans le respect de la typologie du site pour optimiser la gestion de cette zone qualifiée d’« humide », c’est à dire où la biodiversité qui s’y développe est riche et diversifiée. Une gestion différenciée sera mise en place entre le chemin pédestre et ces espaces végétalisés permettant de laisser la nature se développer afin de gérer le site de la manière la plus écologique possible. Un sujet qui pourrait faire l’objet d’un parcours pédagogique pour sensibiliser les habitants à l’importance de la bonne gestion des zones humides en matière de préservation des écosystèmes tant au niveau de la faune que de la flore.

3. Animer : en ponctuant le cheminement piéton dans cette zone par des points d’arrêts correspondant à plusieurs usages comme par exemple un parcours d’agrès pour faire du sport, du mobiliser type divans et chaises longues pour créer un espace détente, des jeux pour les plus jeunes, des aménagements de pontons et points de vue « les pieds dans l’eau ».

Le résultat de l’étude zones humides sur le reste du territoire viendra affiner l’aménagement de ce secteur en 2022. Ce projet encore à l’étude est évalué à près de 150 000€ TTC.

 

Article publié le jeudi 31 mars 2022